Un matin, mon réveil sonne, je l’éteins, je m’extirpe des draps chauds pour retrouver le froid du carrelage. je me frotte le visage comme pour le défroisser, je commence à y voir plus clair et là je tombe sur mes pantoufles.
Je suis resté bêtement devant cette paire duveteuse pendant un bon quart d’heure, un blocage, je n’arrivais pas à donner l’ordre à mon cerveau de les enfiler. En fait elle me rappelait tout ce que je détestais, cette espèce de confort extrême. Mettre ses pantoufles c’est quelque part un signe de soumission, c’est renoncé, c’est sortir du confort des draps du lit sans vraiment en sortir. Ces deux choses complètement inoffensives ont vraiment le don de m’irriter, car au-delà d’annuler le peu d’entrain, que l’on peut avoir au petit matin, à sortir du lit pour affronter cette longue journée d’hiver, il s’agit en plus d’un piège qu’on s’inflige soi-même. C’est ça le pire. On les achète ces conneries! On se dit qu’on les mérite!! Puis quand on les a on se rend compte qu’on ne peut pas faire sans donc quand il faut les enlever pour vraiment s’habiller, BAM, c’est comme si on se levait de nouveau, qu’on enlevait de nouveau les draps! consciemment en plus!!
…
Du coup je les ai cramé, sur le carrelage, elles se sont consumées sous mes yeux, laissant une vieille odeur de plastique fumé. Je sentais bien que ça allait être difficile de ravoir mon sol. J’étais tellement sur les nerfs avec cette histoire de confort que j’ai décidé de pousser l’idée plus loin, ne plus marcher sur mes pieds. je voulais que mon corps se souvienne de ce que c’est que de transporter mes 90 kg.
Et tant qu’à pousser le concept , autant y aller à fond, j’ai donc décidé de marché sur mes poings, passer d’un confort extrême, à un inconfort extrême.
N’hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de cette petite histoire! 😉